1) “L’ostéopathie ce n’est que pour le dos”

Mythe de l'ostéopathie que pour le dos

Eh non ! L’ostéopathe traite non seulement l’ensemble du système musculo-squelettique mais aussi le système digestif. Ainsi, nous pouvons agir sur vos bras (pathologies de l’épaule, coude, poignet, etc.) et sur vos jambes (de la hanche aux orteils). De la même manière que pour le dos, l’ostéopathe recherche les zones douloureuses, moins amples, moins souples. Il se sert de mobilisations douces, de manipulations brèves et précises, et de techniques musculaires pour atténuer les douleurs de ses patients.

L’ostéopathie soulage aussi les troubles digestifs via des manœuvres directes ou indirectes (voie nerveuse, etc.) Pour en savoir plus sur les différents motifs pris en charge cliquez ici.

2) “J’ai le bassin décalé”, “la vertèbre déplacée”

Mythe de l'ostéopathie : le bassin décalé

J’entends tous les jours ces phrases au cabinet et pourtant il s’agit bien d’un mythe. Malheureusement celui-ci est dû à un abus de langage trop souvent employé par les praticiens eux-mêmes. Si une vertèbre est réellement déplacée, ce n’est pas du ressort de l’ostéopathie ! En effet, les vertèbres sont reliées entre elles par de nombreux muscles et des ligaments très puissants. Lorsque l’on observe réellement une vertèbre déplacée, il s’agit d’une pathologie du rachis (spondylolisthésis) ou d’un accident grave (coup du lapin, accident de voiture, chute, etc.).

Concernant le “bassin décalé”, il est vrai qu’en observant la posture de nos patients, nous pouvons remarquer une bascule du bassin d’un côté ou de l’autre. Mais avoir le bassin de travers n’est pas synonyme de douleur. Cela peut être dû à une asymétrie de longueur des jambes : dans ce cas l’ostéopathe n’y peut rien, et le corps peut s’y être adapté (rappelons que nous avons tous des asymétries et que cela est normal). Parfois, il s’agit d’une posture antalgique adaptée naturellement par le patient pour esquiver la douleur. Ou bien un spasme musculaire entrainant un manque de mobilité du bassin. Dans ces deux derniers cas, le bassin peut être de nouveau “droit” suite à une séance ostéopathie. En effet, en agissant sur la douleur et la tension musculaire le patient retrouve sa posture d’avant douleur. Mais il ne s’agit pas de replacer le bassin.

3) “L’ostéopathe remet les os en place”

De même que la vertèbre n’est pas déplacée, l’ostéopathe ne la remet pas en place. Cette phrase fait référence aux manipulations (techniques faisant craquer) qui procurent une sensation de “déblocage”. Mais comme expliqué dans cet article, cette manœuvre s’appuie sur le phénomène de cavitation via le changement de pression au sein d’une articulation. Elle est d’ailleurs décrite comme une technique à haute vélocité et faible amplitude.

La manipulation ne soulage donc pas car elle remet en place la vertèbre, mais parce ce qu’elle agit sur le système nerveux (modulation de la douleur, gain de mobilité) et qu’elle aurait une action anti-inflammatoire.

4 ) “Si ça craque pas, ça ne marche pas”

La manipulation à elle seule ne définit pas l’ostéopathie. Bien que partisante de cette technique, une séance d’ostéopathie ne se résume pas à faire craquer chaque partie du corps. C’est un outil parmi d’autres. Par exemple, la mobilisation d’une articulation agit également sur la douleur et la raideur articulaire en employant une faible vélocité et une grande amplitude. Ces deux méthodes ont chacune ses avantages et ses inconvénients. C’est le praticien qui choisit la manœuvre la plus adaptée.

En outre, une manipulation sans “crack” peut tout de même avoir des effets par action réflexe des muscles environnants. Certaines personnes ne craquent d’ailleurs que très rarement.

A l’inverse, le craquement n’est pas forcément signe de réussite. D’autres techniques sont parfois nécessaires pour soulager le patient.

5) “Je ne dois pas faire d’effort après une séance”

 Il est courant d’entendre qu’il ne faut pas faire d’efforts physiques dans les 48h suivant une séance d’ostéopathie. Il me semble important de nuancer cette affirmation. A moins d’avoir consulté en vue d’un enjeu sportif, le lendemain d’une séance n’est, certes, pas le moment idéal pour faire des efforts plus intenses que d’habitude.

Toutefois, le mouvement est très conseillé pour le rétablissement des douleurs articulaires. L’ostéopathe permet justement de retrouver une mobilité plus ample et moins douloureuse. Vous pouvez donc bouger en restant progressif sur l’intensité.

6) “je dois y aller 1 à 2/an”

Selon moi, cette idée reçue est surtout une démarche commerciale. J’aime à penser que quand nous allons bien, nous allons bien. Si une consultation de prévention peut rassurer certains, pourquoi pas, mais il est malhonnête de prétendre qu’elle est nécessaire.

De plus, nous n’avons pas tous les mêmes besoins ! Si vous ne comptez pas dépasser prochainement vos limites (épreuve sportive), ou si vous ne présentez pas de gênes, de douleurs, de baisse des capacités fonctionnelles, d’inconfort dans la pratique sportive, (etc.) il n’y a pas d’intérêt à consulter un ostéopathe. En revanche, évitez de laisser trainer une gêne/douleur trop longtemps si celle-ci ne disparait pas naturellement (cf. mon article sur les douleurs chroniques).

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